Luttons contre les violences genrées : définançons la police – Marlihan Lopez pour PIVOT

Non seulement la police ne prévient pas les violences liées au genre, mais elle les reproduit.

Définançons la police. C’est une affirmation que beaucoup trouveront controversée, car nos institutions, nos gouvernements et les médias de masse nous ont martelé que la police existe pour nous protéger et assurer l’ordre.

Une telle vision de la police efface pourtant le passé colonial et esclavagiste du Canada, y compris du Québec, où la police a historiquement agi et continue de le faire, comme un agent de répression et de violence de l’État.

Les féministes abolitionnistes Noires ont réalisé un immense travail de documentation sur les origines de la police et sur comment, au travers de la surveillance, du contrôle et de la violence sexuelle, cette institution assure la reproduction du système patriarcal et suprémaciste blanc. Ainsi des auteures et activistes telles que Mariame Kaba, Andrea Ritchie, Robyn Maynard ou encore El Jones soulignent les liens entre la violence étatique et la violence sexuelle.

Elles affirment que jamais nous ne trouverons des réponses à la violence genrée par l’usage de plus de police, de prisons ou de système punitif. En fait, elles démontrent comment la violence policière à l’égard des femmes racisées se produit de manière disproportionnée et avec une fréquence alarmante dans le cadre des réponses à la violence conjugale et sexuelle.

Cette réflexion trouve toute sa pertinence alors que nous sommes en plein dans la campagne annuelle des 12 jours d’action contre les violences genrées.

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